Vidéo, 2,55 min, 2023

 

Une adaptation libre du poème du même nom, écrit par Charles Baudelaire.

Un film d'Amandine Leconte, alias Mona D. avec Francesco Caspiani, Marie Vanpoulle, et Emile Favrel pour le jeu d'acteurs. A la captation d'images, Hervé Latrille et Claire Savary, puis Amandine Leconte, pour la réalisation et le montage. Les costumes et la déco ont également été créés par l'artiste. Samir Adda et Malicka Sattler pour les effets normaux, et soFa Elsewhere pour la bande son.

 

Prises de vues de recherches lors des premier essais

“Le sentiment de destinée éternellement solitaire voué dès le berceau à l’incompréhension et aux malheurs”* est une constante dans la figure du poète chez Charles Baudelaire.

Ici la personnification n’est plus représentée par l’albatros, comme dans le poème du même nom des Fleurs du mal (deuxième édition,1861) mais par un monstre gris pourvu de dizaines d’yeux, qui figurent les facultés sensorielles démultipliées du personnage, particulièrement au niveau de la vision. Un glissement qui renvoie aussi à la conception du poète d'Arthur Rimbaud.

Le récit tant à opérer un parallèle schématique entre le sort tragique de ce personnage parmi ses congénères dans la vie matérielle, et les mondes qui s’ouvrent à lui dans le domaine de la création.

 

Les costumes et artefact employés s’inscrivent dans une esthétique primitive voire naïve par leur fabrication artisanale (voir rêveries)  et la vidéo est émaillée de références au film fantastique.

Tout ceci tend à revisiter la figure traditionnelle de l’artiste dans sa conception populaire, avec des codes propres à notre modernité.

 

Photographies, recherches plastiques et création d'une version miniature du monstre

 extrait de vidéos test

2014, réalisation du costume (lacets, velours, fourre et yeux de peluches),70x90 cm